Ses œuvres parlent de notre société, de son essoufflement. La surconsommation érigée en norme. L’abondance qui finit par nous priver du sens. Il en propose la lecture, lucide, subtile, jamais autoritaire. Chacun peut y voir ce qu’il ressent, y entendre l’écho intérieur que son travail réveille. Il ouvre un espace, tangible et symbolique, où la liberté d’observer, de sentir, de se retrouver devient grammaire.

L’occasion rare de reprendre souffle, de réfléchir, de s’arrêter un instant. Avec une
sincérité désarmante, il ne livre pas simplement une œuvre : il offre une expérience. Une respiration, presque spirituelle, où l’on peut enfin se délester du poids du quotidien, de la mécanique du banal.

Un artiste qui ne semble s’exaucer que dans la transversalité. Avide Chéron Faurime se
délecte de musique, d’architecture, de philosophie, de peinture, d’Ikebana et d’une infinité d’autres langages. Il crée en pensant aux contemplateurs, aux lecteurs de ses œuvres. Chaque visiteur devient alors un prolongement du geste, une part du mouvement. Son Œuvre forme une calligraphie vivante, un tracé en perpétuelle métamorphose.

Pour en saisir toute la profondeur, il faut évoquer la notion d’inframinces, chère à Marcel Duchamp et photographiée par Man Ray. L’« élevage de poussière » y révèle la lenteur des phénomènes, la traversée du visible vers l’invisible, la beauté du hasard. C’est une expérience du temps et de la patience, une manière de laisser venir. Chéron Faurime y trouve un miroir de notre époque : celle d’un monde pressé, saturé de flux, où tout file, tout s’oublie ; mais où demeure la promesse d’une attention, d’un silence, d’un regard véritable.

Vernissage en présence de l’artiste, jeudi 27 novembre à partir de 18h.